#2. Introspection pré-départ

          

          "Et pourquoi tu as choisi d'aller en Finlande ?" ou la récurrente question-qui-tue, posée par environ 90% des personnes à qui j'ai parlé de mon année de mobilité. J'ai toujours un peu de mal à répondre du tac au tac, n'ayant pas réellement eu une raison nette et précise. Au tout début de ma réflexion au sujet de ma troisième année à l'étranger, je ne pensais même pas vraiment à la Finlande. 

 En témoigne ce tweet du 21 septembre.

         D'ailleurs je ne sais pas si j'étais capable de la placer sur une carte avec certitude… On m'aurait dit que cela se situait à la place de l'Islande que je n'aurais pas tiqué plus que ça. Et pourtant, au moment de rendre mes voeux d'universités, celle de Turku s'est retrouvée en première place. 

          11 octobre : Turku fait son entrée dans le top 3 de mes voeux.

          Liste (exhaustive) des différents motifs qui m'ont amenée à choisir la Finlande :

1. Je souhaitais aller dans une université où les cours seraient dispensés en anglais. En effet, entre l'espagnol et l'anglais, je me sens beaucoup moins à l'aise en anglais et souhaite donc progresser au maximum dans cette langue. (aspect un peu masochiste de ma personnalité qui me pousse à aller suivre des cours dans la langue dans laquelle je galère le plus ?)

2. Je préférais rester au sein de l'Union Européenne, pour des raisons de practicité et de coûts des transports notamment. (non, je ne suis pas la personne la plus aventurière et audacieuse que la Terre ait connue)

3. Je voulais choisir un pays bien différent de la France ! La Finlande devrait, en tout cas je l'espère, tenir ses promesses en matière de dépaysement culturel ! (sans parler du climat...)

4. J'étais attirée -comme beaucoup- par les pays nordiques, dont on vante sans arrêt le modèle économique, social et scolaire ainsi que la qualité de vie. L'architecture, le design et les paysages scandinaves ont aussi renforcé mon intérêt pour cette partie du monde. (oui, je suis un mouton influençable qui suit la tendance générale) 

5. Parmi la Norvège, le Danemark, la Suède et la Finlande, réputés aussi pour leur haut niveau des prix, il me semblait que la vie est quand même moins chère dans ce dernier pays. (effectivement, je suis un peu pauvre et surtout proche-de-mes-sous)

6. Toujours parmi ces 4 pays, pas mal demandés au sein de l'IEP, je pensais que j'aurais moins de concurrence et donc plus de chance si je choisissais le moins "populaire". J'ai eu plutôt raison, bien que nous fussions 2 pour une unique place. (complexe d'infériorité bonjour)

7. Turku me paraissait idéalement placé pour voyager en Finlande et dans les pays voisins : Laponie, Suède, pays baltes, Russie…  (Ah bon, la 3A ce n'est pas que du tourisme ?)

8. Le fait d'être la seule étudiante de l'IEP à aller en Finlande m'a confortée dans mon choix. Cela me permet de pouvoir être complètement libre de mes mouvements et de faire une vraie coupure avec Sciences Po en étant éloignée des autres étudiants.  (j'assume mon côté fortement asocial)

9.  J'apprécie l'idée d'avoir choisi une destination un peu plus originale que les Etats-Unis ou l'Allemagne (qui doivent être absolument géniales elles aussi bien sûr) !

10. Je me disais aussi que la mentalité des finlandais, décrits un peu partout comme calmes et réservés me correspond plutôt bien. (cf n°8)

          Pour couronner le tout, la Finlande a été élue "meilleur pays au monde" par le magazine Newsweek (dont je n'ai jamais entendu parler de ma vie, mais passons) : quelle meilleure raison que celle-ci ? 

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